Deux témoins oculaires se sont manifestés pour contester les affirmations de la police espagnole selon lesquelles la star de Liverpool Diogo Jota roulait trop vite lorsqu'il a percuté sa Lamborghini dans le nord de l'Espagne. Le footballeur de 28 ans est décédé aux côtés de son frère de 26 ans, André Silva, jeudi dernier.
La police de Zamora a suggéré que la Lamborghini Huracan, d'une valeur de 180 000 £, roulait largement au-dessus de la limite de 120 km/h et qu'elle avait peut-être eu un pneu crevé. Pourtant, mercredi, le chauffeur routier portugais José Azevedo, qui a filmé la voiture de Jota en flammes sur l'A-52 à Cernadilla, a affirmé que le véhicule l'avait doublé « très calmement » et « sans excès de vitesse ».

Azevedo a déclaré s'être arrêté et avoir tenté d'aider avec un extincteur, mais qu'il n'ava it « rien » pu faire pour sauver Jota et son frère. « Ils m'ont dépassé très calmement, sans excès de vitesse. J'ai la conscience tranquille. J'ai essayé d'aider, mais à cause de l'impact – oublions ça – je n'ai rien pu faire », at-il déclaré.

Un autre chauffeur de camion, identifié localement comme José Aleixo Duarte, a déclaré aux médias portugais que la Lamborghini de Jota avait dépassé cinq minutes seulement avant l'accident à une « vitesse modérée ». Il a évoqué le mauvais état de la route où l'accident mortel s'est produit.

L'expert espagnol en sécurité routière Javier Lopez Delgado a pointé du doigt plusieurs facteurs, dont la vitesse, l'état des pneus et le mauvais état de l'infrastructure routière. Il a déclaré : « S'ils avaient roulé à 88 km/h, ils n'auraient probablement pas été tués. Il semble évident qu'ils roulaient très vite à cause des traces de dérapage. » Mais il a également imputé la responsabilité à la route, affirmant qu'elle présentait de « nombreux défauts », et a rappelé qu'un accident similaire s'était produit huit jours plus tôt.