Commémoration du décès de DJ Arafat : Voilà pourquoi ça ne marche plus
Postée le 13-08-2024 / 444 Vues

Cinq ans après sa disparition, l’élan autour du souvenir du roi du coupé-décalé semble s’estomper. Le 12 août 2024 marquait le cinquième anniversaire de la disparition tragique de DJ Arafat, icône du coupé-décalé. À cette occasion, ses fans les plus fidèles ont, comme chaque année, tenu à honorer sa mémoire en se rendant sur le lieu de son accident, vêtus de tee-shirts à l’effigie du Daïshikan. Mais cette commémoration n'a pas eu l'ampleur que l'on aurait pu attendre pour un artiste de cette envergure.

L’événement, autrefois vibrant d'une intense ferveur, semble aujourd'hui perdre de son éclat. Lors de la marche blanche organisée par Tina Glamour, la mère du défunt artiste, le faible nombre de participants n'a pas manqué d'attirer l'attention des observateurs du showbiz. Cette baisse de mobilisation pose désormais la question de l’avenir de cett e commémoration annuelle.

Le blogueur Apoutchou National n’a pas tardé à souligner cela sur sa page Facebook dans la soirée. Il a suggéré que Tina Glamour passe le relais à Badro Escobar, l’un des proches amis de DJ Arafat, pour les futures éditions. Selon lui, plusieurs figures importantes du cercle de l’artiste se seraient éloignées, redoutant des conflits avec Tina Glamour, comme ce fut le cas pour Olokpatcha et d'autres anciens collaborateurs du Daïshikan.

Les tensions internes ne sont pas les seules responsables de cette désaffection. La disparition de personnalités influentes, telles que l’ancien ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, fervent soutien de DJ Arafat, a aussi joué un rôle dans la diminution de l’enthousiasme. Hamed Bakayoko, qui avait promis de perpétuer la mémoire de l’artiste chaque 12 août, a laissé un vide considérable. La mort de Gros Bedel, ancien manager de DJ Arafat, a également affaibli la mobilisation.

L’absence remarquée de certains artistes à cette commémoration a aussi jeté un froid sur l’événement. Safarel Obiang, qui avait promis d’organiser un concert en hommage à DJ Arafat chaque année, a brillé par son absence en 2024, décevant ainsi de nombreux fans. Quant aux «Chinois», fervents admirateurs du Daïshikan, ils continuent certes de répondre présent, mais la passion qui les animait semble peu à peu s'éteindre.

La Fondation DJ Arafat Forever, créée pour perpétuer la mémoire de l’artiste, peine à maintenir son élan initial. Les rumeurs de l'existence de plus de 300 chansons inédites de DJ Arafat semblent s’évanouir, laissant les fans dans le doute et l’attente.

De plus, le projet de musée consacré à DJ Arafat, annoncé par l’ancien ministre de la Culture, Maurice Bandama, reste à l’état de promesse non tenue. Ce musée, qui devait abriter les objets personnels, instruments, trophées et autres biens de l’artiste, aurait pu non seulement préserver son héritage pour les générations futures, mais aussi générer des revenus pour ses enfants. Pourtant, cinq ans après, ce projet est resté lettres mortes.

Pendant ce temps, son ex-compagne, Carmen Sama, se trouve en Turquie, profitant de vacances, loin de l’agitation et des souvenirs de l'artiste.

Malgré le statut de légende attribué à DJ Arafat, une question demeure : pourquoi son souvenir semble-t-il s’estomper si vite ? Une légende ne meurt jamais, dit-on. Mais l’élan autour de la commémoration de DJ Arafat semble s’affaiblir, soulevant ainsi une interrogation importante : que faut-il pour raviver la flamme ?

Kablan Carmel

Mots clés: #DJ Arafat
Source : ABIDJANSHOW.COM
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