Exclusif / Affaire Ibiza Abidjan : la plaignante sort de l'anonymat et enfonce Mme Jacqueline Al Haya (vidéo)
Postée le 12-10-2022 / 422 Vues

L’affaire du restaurant ‘’Village Ibiza’’ qui a fait la Une des médias sociaux il y a cinq jours n’est pas sur le point de finir. Une plaignante, Dame Fatou Kéita, l’auteure du post viral sur Facebook est sortie de l’anonymat des réseaux sociaux pour témoigner à visage découvert dans l’interview du blogueur Kevine Mian ce 12 octobre 2022.

Et pour le moins que l’on puisse dire, c’est que son témoignage n’est pas pour réhabiliter la patronne Jacqueline Al Haya accusée d’interdire son commerce aux noirs. Fatou Kéita, commerciale dans une entreprise de la place, s’est exprimée sur cette polémique question de racisme dans le restaurant Village Ibiza. C’est volontairement que nous avons repris des pans entiers de l’interview afin que chacun se fasse sa propre opinion de la situation.

e=font-size: 15px;>Séduite par le cadre dont elle a eu l’écho, Fatou Kéita décide d’y aller avec ses sœurs mais selon ses propos, le premier contact téléphonique avec la patronne n’aurait pas courtoise : ‘’…on a au téléphone, une dame qui n’est pas vraiment courtoise avec nous…’’. Elles y seront tout de même.

Ce premier contact désagréable ne sera pas le dernier. Un autre couac aura lieu relativement à la tenue de sa sœur qui ne serait pas correcte :

‘’…le vigile accoste ma sœur et lui fait savoir que sa tenue n’est pas conforme à l’établissement..’’. Ici, signalons que dans bien de commerces, il peut exister des dress code ; ce n’est donc pas un affleurement de racisme mais il établit simplement un couac avec une clientèle non informée. Toutefois, le témoin de Kevine Mian précisera qu’elles étaient elle et ses sœurs), habillées décemment :

‘’…on était quand même habillé décemment, on était toutes en robes, y compris ma seule sœur qui était en jean, moi et ma sœur, on était toutes en robes décentes, je ne comprenais pas pourquoi elle sa tenue posait problème…’’. Installées tant bien que mal dans le restaurant, Fatou Kéita et ses sœurs, de leurs sièges, entendront des cris en provenance de la cuisine dont elles se rendront compte qu’ils étaient à leur intention :

‘’…je prête plus attention à ce qu’elle dit et là je constate que c’est nous la cause de ses cris parce que je l’entends dire dans ses mots Faites-les sortir, sinon je ferme le restaurant, quelles sont ces manières de s’habiller pour venir dans mon restaurant ?…’’. La patronne serait à la suite de ses cris sortie de la pièce d’où elle criait pour venir elle-même parler aux clientes (Fatou et ses sœurs) :

‘’…je suis désolée, le restaurant est fermé. Pendant que nous sommes en chemin pour partir, elle demande à ses serveurs de nous raccompagner pour ne pas qu’on emporte quelque chose ; donc là, on est tous choqués…’’. Face à cette attitude de la patronne, Fatou Kéita aura le courage de s’opposer qu’on l’escorte, étant donné qu’elles et ses sœurs sont rentrées librement, ce à quoi la patronne aurait répondu :

‘’…je n’en ai rien à foutre, sortez, de toutes les manières, j’ai dit que ce genre de tenue n’était pas interdit dans mon établissement, je l’ai dit sur ma page…’’. La goutte d’eau qui fera déborder le vase sera les derniers mots de Jacqueline Al Haya. Visiblement contrariée par les réactions à propos de Fatou Kéita qui semblait lui donner du fil à retordre, elle aurait ajouté ce qui suit :

‘’…encore dans ses propres mots je répète, on en a rien à foutre, dégagez, de toutes les manières, j’ai dit que je ne veux pas de noirs ici, ce sont les propos utilisés par la dame…’’. Mais paradoxalement, alors que tous les clients sortaient parce que le restaurant était déclaré fermé, au portail, la patronne aurait reçu ‘’chaleureusement’’ un couple de caucasien, toujours selon les propos de Fatou Kéita.

Précisons que dans l’entretien qu’acordait Fatou Kéita à Kevine Mian, Président de la Commission nationale de la jeunesse active de Côte d’Ivoire (CNJA-CI), elle a signalé que dans son entretien téléphonique avec madame Jacqueline Al Haya, à aucun moment, elle n’aurait précisé un quelconque dress code qui aurait pu permettre à Fatou et ses sœurs de s’habiller en conséquence.

Madame Jacqueline Al Haya a déjà, au lendemain de la grosse polémique médiatique sur cette affaire, accordé une interview à la chaîne de télévision Life TV. Cette sortie de Fatou Kéita qui est voilée antérieurement sur la toile et qui a accepté de parler à visage découvert en dit long sur le malaise crée par cette affaire.

Deux versions, deux personnes, des clients noirs qui vivent encore, des serveurs, des clients de type caucasiens qui vivent encore… La vérité peut toujours triompher, pourvu qu’on cherche à faire parler l’intime conviction des uns et des autres.

Il semblerait que le bureau du procureur de la république a été saisi afin de faire la lumière sur cette affaire. Mais avant, madame Jacqueline Al Haya aurait elle aussi décidé de porter plainte contre l’auteur, selon ses mots du ‘’mauvais blog pour la détruire’’. Toute la Côte d’Ivoire attend cette âpre vérité. Il y va, pour la patronne, de sa réputation et pour les ivoiriens, de leur dignité.

Diaman Emmanuel

Mots clés: #Village Ibiza
Source : ABIDJANSHOW.COM
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