L’hebdomadaire ‘’Les Femmes d’Ici’’ du 02 mai 2023, dans sa rubrique ‘’Sans Tabou’’ aura été la scène d’une sévère mise en garde implicite, non seulement aux femmes en général mais celles qui se destinent à partager la vie de certains ex-faroteurs devenus artistes chanteurs.

Ils étaient quatre à se confier à Khady Touré et ses chroniqueuses sur le sujet. Mais alors, pour ces ex-faroteurs, il n’est pas question qu’un affront du genre leur arrive de la part de leur conjointe, mais alors, c’est impensable. 

Tout à tour, ils se sont prononcés. Les hostilités sont ouvertes par Serge Defalet, un ancien de la Jet Set parisienne. Pour lui, il ne pense pas qu’elle puisse le faire :

‘’…je ne pense pas qu’elle pourra le faire pourquoi ?…parce que à §a dépend de la manière dont on s’est pris et je pense que quand tu es avec quelqu’un, vous avez forcément des choses sur lesquelles on ne joue et on ne rigole pas…’’.

Mais alors qu’est-ce qu’elle encourt comme sanction ? ‘’…des mesures seront prises…on peut s’asseoir et repartager les cartes pour dire apparemment chéri coco on dirait qu’on n’est pas fait pour être ensemble…’’. La suite reste facile à deviner.

Qu’en pense le chanteur Delmas du groupe Les Mousseurs ? Sa position n’est pas si loin de celle de Defalet. Sa réaction sera fonction du manque de respect mais par-dessus tout ce qu’il n’acceptera jamais, c’est une claque en public : ‘’…c’est genre te gifler devant tes amis, il y a des femmes qui s’oublient très souvent, il se peut malheureusement qu’au cours d’un truc, elle est énervée elle peut te taper devant les gens ça moi, personnellement, moi je ne peux pas accepter ça…’’.

A quoi doit-elle s’attendre si au pire des cas une telle situation se présentait à lui ? Comme on le dit à Abidjan, c’est de là à là parce que s’il a le temps d’arriver à la maison, ça va descendre (la colère)… : ‘’…si ça arrive, on règle ça là en même temps, de la façon elle m’a tapé devant les gens, c’est comme ça moi je règle ça…’’. Contrairement à Defalet, Delmas aura été plus explicite.

Donnons à présent la parole à Ahmed Chala, le concepteur des ‘’8 boutons et demi’’ désormais installé en France. Pour lui, tout doit partir d’une connaissance mutuelle des conjoints : ‘’…c’est tellement important de prendre des personnes qui sont bien éduquées avant de se mettre en couple…’’.

Si ce principe est vrai, il est aussi vrai que dans le monde des hommes, les manquements à ces principes existent et pour Ahmed Chala, sa réaction sera des plus curieuses : ‘’…si ma copine me porte main ou elle m’insulte devant les gens, tellement je me connais, je sais que je vais commencer à rigoler, quand je vais commencer à rigoler elle va fuir en même temps…donc, c’est impossible pour moi…’’. Pour un gentleman qu’il est, il consentira à lui verser mensuellement une partie de son argent de poche.

Jusque-là observateur, Bilongo String se montrera plus autoritaire, ou même autoritariste : ‘’…réglée comme une horloge…on ne peut pas jouer, il y a des choses, c’est la base, me manquer de respect en public ou me gifler, des trucs comme ça, je n’imagine même pas, c’est pas possible parce que ça veut dire que si ça arrive, je vais pas réagir mais comme c’est impossible que ça arrive, parce que le silence-là, elle-même elle va prendre ses affaires et elle va partir à la maison (chez ses parents)…’’.

On l’aura compris, toutes ces positions tranchées proviennent d’africains dont les sociétés sont nourries aux mamelles de la phallocratie et il n’est, en l’état actuel des choses, pas question de faire changer l’autorité de celui qui porte le pantalon.

Diaman Emmanuel