Au programme de ce festival, plusieurs attractions artistiques (avec pour tête d’affiche Antoinette Konan), une foire gastronomique, des contes et légendes, des élections Miss, des parades et défilés en costumes traditionnels, un match de gala qui a opposé le personnel de la Mairie aux enseignants de Bouaké. Match remporté par la mairie à l’issue de l’épreuve ultime des tirs au but, après un score nul de (3-3). Le «Festival Paquinou» aura lieu tous les ans, à l’occasion de la fête de Pâques, à Bouaké. Une façon pour Louisette Cadic de participer à la renaissance culturelle et au développement de la région du Gbêkê dont elle est originaire. Malgré la réticence des partenaires à la suivre à Bouaké, Louisette affirme néanmoins avoir pu organiser cette fête grâce au soutien du Maire Nicolas Djibo. «Le Maire nous a été d’un apport appréciable. Je tiens à l’en remercier vivement. Avec lui, je voudrais également remercier Ken Adamo et D j Luciano qui m’ont été d’un grand appui», reconnaît-elle. Avant d’annoncer une édition grandiose l’année prochaine.
Ex-mannequin, aujourd’hui patronne d’agence, Louisette Cadic a formé de nombreux mannequins de la place qui ont connu (ou continuent) une carrière internationale en Europe et aux Etats-Unis. L’un de ses poulains, Fatim, anime actuellement l’émission «La saga des mannequins», tous les samedis, sur RTI1.
Femme au tempérament volcanique, mais dotée d’un grand professionnalisme, Louisette Cadic peut se targuer d’être l’initiatrice d’événements à caractère social, tout en œuvrant pour la valorisation du métier de mannequin. Sous sa houlette, de grands événements ont été organisés dont le plus emblématique «Top Model Afrique», un concours international de top model qui s’est tenu en 1998 et 2005. Puis, «La nuit des élus», en 2010 (une biennale), qui consacre les actions de développement des élus ivoiriens au profit de leurs localités. Pour rappel, lors de sa première édition, «Top Model Afrique» avait réuni une trentaine de pays participants issus de l’Afrique francophone et anglophone, avec une couverture médiatique dans une quarantaine de pays. Cette colombe a également été la cheville ouvrière des “Sillons de la paix” (2007), une caravane artistique qui a parcouru toutes les régions de la Côte d’Ivoire alors en pleine tourmente. Une façon pour Louisette de contribuer à la réconciliation nationale. “Quand le pays va mal, je vais mal”, explique “la dame de fer”.
Outre le «Festival Paquinou» qu’elle vient de lancer, Louisette annonce le retour de la «Nuit des élus» et du concours «Top Model Afrique». Les prochaines éditions auront respectivement lieu, en 2015 et 2016. «Sur les 500 millions que représente le budget de «Top Model Afrique», nous avons déjà réuni 200 millions. Il nous reste donc à boucler. J’ai décidé de revenir sur la scène, pour repren-dre mes activités : nous allons former des mannequins, des hôtesses d’accueil, nous impliquer dans l’événementiel auprès des entreprises, etc.», confie Louisette. A l’en croire, son retour sur la scène s’explique par le fait que depuis quelques années, le métier de mannequin et d’hôtesse d’accueil a été laissé pour compte. «Je viens donc reprendre ma place», assure-t-elle.
Par François Yéo