Cristiano Ronaldo : ''Ma carrière est à son apogée''
Postée le 04-09-2014 / 748 Vues

Vous avez marqué 32 buts en Liga, pichichi, Soulier d'or. 17 autres buts en Ligue des champions, ce que personne n'avait jamais réussi. Vous méritez cette récompense plus que tous les autres ?


Les récompenses individuelles sont l'aboutissement des choses très importantes qu'on a réussies collectivement cette année. J'ai de la chance d'avoir vécu une saison fantastique avec mon équipe. On a gagné la Champions, la Coupe du Roi, et la Supercoupe d'Europe. Sans compter tous les trophées individuels. C'est toujours important et, bien sûr, je ne vais pas vous mentir, je suis très content d'avoir gagné ce trophée.


Cela vous aurait étonné qu'un joueur d'une équipe que vous avez atomisée en Ligue des champions avec le Real gagne à votre place ?


Dans le football, il n'y a plus rien qui me surprend. J'ai vu beaucoup trop de choses pour que ça me surprenne. Mais ne venez pas me chercher en me parlant de ça, parce que ce sont les journalistes qui votent, et ils le savent mieux que personne. 


En 2006, il y a huit ans, vous aviez dit travailler chaque jour pour être le meilleur du monde. Depuis, vous avez été nommé deux fois meilleur joueur du monde et vous avez trois Ballons d'or. Pourquoi travaillez vous aujourd'hui ?


Pour continuer à être le meilleur. Rien n'a changé avec les années. Ma manière de penser est toujours la même, je veux être le meilleur dans toutes les compétitions auxquelles je participe. Je veux être le meilleur dans mon travail.


On voit sur votre visage et dans vos expressions que vous êtes un homme heureux, vous le transmettez. Il vous manque quelque chose pour vous sentir totalement épanoui ?


Non, rien. Je suis une personne pour laquelle, grâce à Dieu, les choses ont bien marché. Il ne me manque rien. J'ai la santé, ma famille se porte bien, mes amis également. C'est pourquoi ce ne serait pas juste de ma part de dire que je suis triste en ce moment. Ma carrière est à son apogée, je me sens complètement épanoui.


Après un rendement spectaculaire, vous avez connu de nombreux problèmes physiques en fin de saison avec votre blessure au genou. Vous avez trop forcé pour jouer la finale de Lisbonne et la Coupe du monde ?


Clairement. Ce n'est pas facile après la saison que nous avons faite et après ce que j'ai réussi au niveau personnel. Je ne voulais bien sûr pas manquer la finale de la Ligue des champions et la Coupe du monde. Je n'étais pas en parfaite condition et j'ai forcé, mais j'ai forcé et ça m'a réussi en club : on a remporté la Champions, j'ai marqué un but et l'équipe a gagné. C'était la Décima, un titre que tout le monde attendait ici à Madrid. Avec le Portugal, ça a été plus compliqué ; on n'a pas passé la phase des groupes, les choses n'ont pas marché. Mais ça ne peut pas toujours fonctionner, on ne peut pas toujours être au top. Ce qui s'est passé m'a servi d'apprentissage, mais je n'ai aucun regret car j'ai défendu le maillot du Real qui est le club qui me paye et qui me donne tout. Et j'ai défendu les couleurs du Portugal, qui est mon pays. 


Depuis la fin de la Coupe du monde, qu'est-ce qui vous a fait le plus mal, le genou ou la tête, pour tout ce qui s'est dit sur ce genou ?


La tête me fait toujours plus mal. 


Il y a eu un moment l'année dernière où les médecins vous ont conseillé de vous arrêter à cause de votre genou. Vous pensez qu'à un moment vous avez pris trop de risques ou que vous auriez pu mettre en danger votre carrière ?


Clairement. Dans la vie, on ne gagne pas sans sacrifice et parfois il faut prendre des risques. Peut-être qu'en d'autres circonstances, je me serais comporté de manière différente, mais nous étions engagés dans de grandes compétitions. Pendant les vacances, je me suis reposé, durant le mois entier, et je n'ai rien fait d'autre que de me soigner et de prendre soin de mon corps. Parfois, je le pousse à ses limites, mais tous les athlètes de haut niveau le font. Je me sens mieux. Pendant la pré-saison, j'ai eu des hauts et des bas : c'est lié à la tournée avec le Real, les voyages, la fatigue, le jet-lag, tout ce qui empêche de bien travailler. La semaine dernière, j'ai bien couru, mais j'ai besoin de quelques jours de plus pour être à mon meilleur niveau. Je serai prêt très vite. 


Tout le monde dit que gagner la Décima vous a enlevé de la pression, mais vous savez que maintenant vient la pression de la Undécima (la onzième, ndlr) ?


Tous ceux qui jouent au Real Madrid savent qu'il y a de la pression dans ce club. On la ressent tous, pas simplement à l'intérieur du club, mais aussi en dehors avec les fans, la presse, etc. C'est quelque chose de naturel, parce qu'on parle du meilleur club du monde. C'est normal qu'on ait la pression. Après, je pense que le pression de la Décima était beaucoup plus importante que celle qui arrive. Bien sûr, on veut gagner, et on aura cette pression. Un club de notre dimension pense tous les ans qu'il peut la gagner, mais je crois que cette année on sera plus tranquilles psychologiquement. Les dernières années, la pression était très, très grande.

Source : sofoot.com
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