![](/images/articles/680_383_9WY.png)
Dans les années 80, les mélomanes ivoiriens ont vu sur scène des artistes féminines très sexy. Mais ces dernières dégageaient quelque chose et savaient flirter avec les émotions du public, sans toutefois tomber dans la vulgarité. De Tshala Muana à Tina Spencer (devenue Tina Glamour), en passant par Antoinette Allany ou les danseuses d’Aïcha Koné dont Tiranké Camara et ses jeux de reins renversants…
Nouvelle génération, nouvelle époque. Et surtout, nouvelle donne ? En repoussant les limites de la décence lors de sa prestation au concert d’Himra, samedi 15 février au stade de la BAE de Yopougon, la chanteuse de dancehall Queen Myriana a fait plus parler d’elle pour sa petite tenue plutôt que pour son show. Les images de la jeune chanteuse apparue presque dénudée ont fait aussitôt le tour de la toile. Et les commentaires fusent :
tyle=font-size: 15px;>«Queen Myriana gère son public selon qu’il aime», dit un Internaute. «Est-ce qu’elle est un bon exemple pour nos petites sœurs et nos filles qui vont assister aux spectacles ?», rétorque un autre. Tandis qu’un interlocuteur estime que “nos petites sœurs font pire que ça en tant que spectatrices”. «Il y en a qui sont pratiquement nues à des concerts, on voit ça tous les jours», ajoute-t-il.
La musique, reflet de la conscience collective
Si la musique adoucit les mœurs, il va de soi que certaines compositions, des messages subliminaux et autres prestations artistiques reflètent l’état de la conscience d’une société, d’un peuple, etc. Plusieurs études révèlent que la musique influence fortement les cellules de l’organisme, notamment le cerveau et partant, le comportement. Lorsqu’une musique incite par exemple à la débauche, à la consommation de substances psychotropes (drogues, alcool, etc.), les esprits malléables sont susceptibles de succomber à cette tendance.
Il ne faut pas s’étonner que la violence règne parfois dans certains milieux, en particulier les ghettos où le rap hardcore est la musique préférée des jeunes. «Si tout le monde cautionne, on va faire avec. Sinon, on a vu un garçon en string ici», lance un internaute, dépité. L’avènement des réseaux sociaux ne fait qu’amplifier certaines pratiques, tout en rendant complexe le travail des autorités compétentes.
François Yéo
Mots clés: #Queen Myriana