Jules Beco n’est plus le manager du rappeur ivoirien Suspect 95. Le fait, porté sur les médias sociaux, a fait et continue de faire couler de l’encre et de la salive. Les anti-suspect et les anti-Beco ne cessent de s’empoigner, trouvant tantôt l’un coupable, tantôt l’autre responsable de cette rupture.
Chacun des deux protagonistes de la crise rumine son ressenti de son côté, via les RS. Il y a deux jours, Suspect 95 a publié deux textes chargés de mystères. Certains commentaires n’ont pas hésité à mettre cela sur le compte des conséquences de cette séparation d’avec son frangin d’alors Jules Beco.
A la lumière de sa longue expérience de communicateur dans le show-biz, le journaliste Guillaume Vergès a fait un grand décryptage des séparations douloureuses entre managers et artistes et il s’est a dressé à ses jeunes frères (Suspect 95 et Jules Beco) afin qu’ils surmontent courageusement leurs egos pour aboutir à une réconciliation. D’entrée de propos, Guillaume Vergès a expliqué les rôles d’un manager qui pour lui, en dehors des missions professionnelles, ‘’est un homme de confiance, un confident’’.
Il est donc important de faire très attention dans le choix de son manager parce qu’il est celui-là qui conduira la carrière de l’artiste, qui le coachera. Pour Guillaume Vergès, il n’est pas exclu de vouloir s’émanciper d’un collaborateur dans la perspective de voler plus haut si l’on estime que ce collaborateur-là n’est pas en mesure de s’adapter aux défis qui s’annoncent mais il a révélé que ‘’l’histoire nous rappelle bien de personnes qui ont pu faire chemin dans ce métier avec des gens qu’ils ont connus au bas de l’échelle et ces personnes ont continué à aller avec ces collaborateurs et on voit aujourd’hui le succès qui a pu découler de leur collaboration…’’.
Rappelant la séparation ‘’pacifique’’ entre Magic System et Angelo Kabila, Guillaume Vergès a insisté pour dédouaner les magiciens chanteurs car le lead vocal As’alfo avait préparé cette séparation qui est intervenue en 2008, c’est-à-dire dix ans après la sortie de ‘’1er gaou’’ ; il maîtrisait désormais les rouages du show-biz international. Elle (la séparation a tout de même été douloureuse parce que les familles des quatre garçons et celle d’Angelo Kabila se connaissaient très bien, c’étaient des relations qui allaient au-delà du professionnel.
Pour le reste, il a évoqué d’autres cas de ruptures non souhaitées dans le show-biz africain et international. Le groupe zouglou Magic Diezel a été mal inspiré de se séparer de leur manager Brico Golini après qu’ils aient eu un gros succès avec le hit ‘’allons à Gagnoa’’. Le cas le plus illustratif de ces douleurs est celle qui impliqua l’artiste soul Ray Charle et son manager et ami Jean Pierre Grosz. Le film retraçant cette rupture porte toute la charge émotionnelle d’une amitié qui se brise. Le journaliste qui s’érigeait ce soir en blogueur a terminé son speech par un conseil à suspect 95 qui, peut, selon lui, mettre un terme à cette parenthèse intenable :
‘’ Champion, on ne se connait pas, moi le conseil que j’ai à te donner, je me dis que la séparation, elle est consommée, même s’il n’est pas encore trop tard, vous pouvez toujours donner une leçon à l’humanité parce que dans la vie, il ne faut jamais dire jamais. Vous pouvez vous retrouver et vous parler ; comme tu as dit que c’est ton ‘’vieux’’.
Vieux, j’ai zahé (ndlr j’ai déconné), laissons l’émotion de Facebook, laissons les réseaux sociaux, on sait où on a commencé, tu as toujours une place dans mon cœur, Vieux, on peut faire des choses, on peut développer la carrière ici, essaie de planifier des tournées dans les villes de Côte d’Ivoire, donnons une leçon aux gens, à ceux qui pensent qu’on ne peut pas se retrouver, parle, coule des larmes devant ton vieux père…’’.
Diaman Emmanuel
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