
Le débat sur la polygamie dans les communautés musulmanes est relancé après les déclarations fracassantes du religieux et conseiller nigérian Bello Muhammed Tahir (BMT).
Dans une publication Facebook lundi 21 juillet, ce dernier a vivement critiqué l’hostilité des premières épouses envers les futures co-épouses, souvent traitées de « voleuses de maris ». Une mentalité qu’il juge « révoltante et désagréable ».
Dans son post, partagé des milliers de fois, BMT remet en question une croyance profondément ancrée : l’idée qu’être la première épouse confère un droit exclusif sur le mari.
« Il est révoltant et très désagréable que les premières épouses musulmanes considèrent une future épouse comme une voleuse de maris » ,a-t-il écrit.
« D’où vous vient cette conception impie ?
Comment le fait d’être la première épouse fait-il de l’homme votre propriété au point qu’aucune autre femme ne puisse s’intéresser à lui ? ».
Le ton est sans équivoque : pour lui, cette attitude va à l’encontre des principes islamiques, qui autorisent la polygamie sous conditions, mais n’en font pas un sujet de rivalité.
Poussant plus loin sa critique, BMT souligne le paradoxe d’une telle mentalité dans la communauté musulmane : « Dire que cela vient des musulmans est de mauvais goût. Même les chrétiens ne pensent plus de cette façon. » Une remarque qui pourrait faire grincer des dents, mais qui vise à provoquer une prise de conscience.
Il conclut par une mise en garde presque prophétique : « J’espère qu’Allah ne vous mettra pas à l’épreuve un jour où la situation s’inversera et où vous serez à la merci d’une autre. »
Un appel à l’humilité et à la remise en question, accompagné d’une invocation : « Allahouma, certains d’entre nous ont vraiment besoin d’être guidés. »