ABOUTOU ROOTS : ''On refuse de mettre notre voleur en prison''
Postée le 19-10-2013 / 2317 Vues

Vous-vous faites rares sur la scène musicale ivoirienne...


Beh... nous sommes là. Nous attendons les promoteurs de spectacles. Nous, nous sommes spécialistes du live. Donc nous attendons que l’on nous fasse signe pour des spectacles.


Oui mais en attendant, est-ce qu’il y a en préparation un album ou quelque chose dans ce sens ?


Oui bien sûr, nous ne restons pas les bras croisés, nous travaillons et nous allons d’ici décembre faire écouter '' un son'' aux Ivoiriens.


Une sorte de mise-en-bouche qui annoncera la sortie de l’album.


Justement sur le dernier album, il y a ce titre ''Aide-toi'' qui a eu les faveurs du public. Pourquoi ne pas avoir poussé à fond la promo de cette belle chanson ?


Ecoutez, nous avions démarré la promo de l’album quand a éclaté la crise en Côte d’Ivoire et bien entendu cela a constitué un frein à cette promo. Et après on le sait, ça a été très dur pour tout le monde. Mais nous sommes conscients que cet album là est sorti il y a trois ans. Alors nous nous sommes dit qu’il était temps de proposer autre chose aux Ivoiriens.


Et c’est un cadeau que nous réservons à nos fans. C’est vrai qu’on ne nous voit pas beaucoup mais nous sommes là et nous bossons dur.


Là je vous trouve à deux…


Ne vous inquiétez pas, nous sommes toujours trois, Angelo Papa, Akess Bilo et René Bibi.


Mais pourquoi nous promettez-vous un single pour décembre ? Pourquoi ne pas sortir en même temps l’album ?


(Akess Bilo intervient). L’une des raisons de notre silence justement tient au fait que la piraterie décourage toutes les entreprises culturelles en Côte d’Ivoire. On est parfois contraint d’aller au système des singles qui ne nous arrangent pas car nous n'avons pas pour habitude de proposer des albums à nos fans. Il faut que le gouvernement nous aide à endiguer ce fléau.


Vous pensez donc que le problème de la piraterie des œuvres de l’esprit n’est pas pris au sérieux par le gouvernement ?


Angelo : Non, pas du tout. Si c’était le cas, les artistes ne souffriraient pas tant en Côte d’Ivoire.


Les pirates sont des voleurs. Et un voleur, on le met en prison. On refuse de mettre notre voleur en prison. Mais comme nous ne sommes pas une priorité pour le gouvernement, on laisse impunément ces voleurs-là nous assassiner, nos femmes et nos enfants avec.


Et à quoi devons-nous nous attendre pour ce nouveau produit ?


Ce sera toujours du Youssoumba mais amélioré. Le Youssoumba est un genre musical évolutif. Il ne fait jamais du sur place. Il y aura un plein pot de nouvelles sonorités, des surprises sonores mais la basse reste le Youssoumba. Ça, on ne peut pas nous l’arracher.


Il n’y a pas très longtemps votre manager Bobby Sixkiller a eu maille à partir avec le producteur de Billy Billy et cela lui a valu un séjour à la Maca…


Akess Bilo : Ecoutez nous travaillons avec un staff. Ce qui est arrivé à Bobby n’engage que lui.


Nous, nous ne voulons pas nous mêler de cette affaire qui d’ailleurs a trouvé une solution…


Vous vous êtes séparés de lui ?


Non il reste toujours notre manager.

Source : Star Magazine
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