Affaire \" Une institutrice en grossesse tabassée à Abobo \" : Le \"chef du protocole du ministre\" en fuite
Postée le 22-03-2022 / 451 Vues

A l’heure d’assumer les conséquences de son acte, B.L., le ‘’chef du protocole d’un ministre ivoirien’’ qui avait tabassé, le jeudi 17 mars 2022, Mme N’takpé, institutrice à l’EPP Gendarmerie 4 (IEPP Abobo Avocatier), a pris la tangente.

Le compte à rebours a commencé dans l’affaire « Une institutrice en grossesse tabassée à Abobo par le chef protocole d’un ministre pour une histoire de craie ». En effet, selon nos informations, B.L. qui se bombait fièrement la poitrine en se présentant comme le chef de prot ocole d’un ministre ivoirien et avait refusé de répondre aux deux convocations de la gendarmerie en renvoyant la plaignante à ses avocats, sous le fallacieux prétexte qu'il « a des missions importantes à gérer pour son ''boss'' (le ministre) qui suit tout de près », est en fuite.

La direction régionale d’Abobo saisie

Cette information a été livrée, le lundi 21 mars 2022, en fin d’après-midi, par le secrétaire général (Sg) du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (MIDD), Paul Gnogbo, par ailleurs président du Conseil d’administration (PCA) de la Mutuelle générale des fonctions et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (MUGEFCI). « Les camarades ont saisi la direction régionale au niveau d’Abobo et la dame a également porté plainte. Il parait que celui qui a fait cela est en fuite », a-t-il confié au téléphone.

« Il y aura un mouvement d’humeur dans leur école »

Selon le Sg du MIDD, après la saisine de la direction régionale d’Abobo, ses camarades syndicalistes ont donné un délai carence, avant de déclencher un mouvement d'humeur. « Passé ce délai, il y aura un mouvement d’humeur dans leur école et certainement au niveau de l’IEP », a-til averti.

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A la question de savoir si l’agresseur, B.L., est réellement le chef de protocole d’un ministre ivoirien, Paul Gnogbo affirme que « C’est lui qui a dit qu’il est le chef de protocole d’un ministre, mais on n’a pas pu vérifier puisqu’on n’a pas pu mettre la main sur lui. On ne sait pas si ce qu’il a dit est vrai ou faux ».

Pour le Sg du MIDD, l’arrestation de l’agresseur ne devrait pas être une équation difficile à résoudre. Puisque « à travers ses deux enfants qui fréquentent l’école, on peut localiser son domicile ».

Le SG du MIDD déplore les différentes agressions des enseignants

Il déplore les différentes agressions dont sont victimes les enseignants dans l’exercice de leur fonction. « Aujourd’hui, il se pose un problème de sécurité au niveau des enseignants. On a fait en sorte que l’enseignant n’a plus son autorité. Pour un oui ou pour un non, on humilie les enseignants. Lorsqu’il y a un problème à l’école, les parents se transforment en justiciers. Demain, c’est le même enseignant qui sera assis dans la classe avec ton enfant. Je me demande si on réfléchit suffisamment », s’est-il interrogé.

Pour lui, « il faut saisir le chef hiérarchique de l’enseignant quand il y a un problème ».

Concernant l’agression de Mme N’takpé, le secrétaire général fédéral du Mouvement pour l'Epanouissement du Secteur Éducation Formation et de la Recherche Scientifique (MESEF-RS), Jean Yves Abonga a fait une déclaration dans laquelle il « s'étonne du fait que rien n'est fait depuis lors pour permettre que justice soit rendue à la victime » et « déplore les agressions multiples et récurrentes dont sont victimes les agents du Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation ».

Adolphe ANGOUA

Source : LINFODROME
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