On en sait un peu plus sur les circonstances du décès de l’étudiant Gnobrongi Gnaly Ange Jaurès survenu, le mardi 10 janvier 2023, dans la piscine de l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody.
Depuis le mardi 10 janvier 2023, le milieu estudiantin est en deuil, à la suite du drame survenu à l’Université Félix Houphouët Boigny où le corps de Gnobrongi Gnaly Ange Jaurès, étudiant en Licence 1 de Mathématiques-Informatique, a été retrouvé dans la piscine du campus.
t-size: 15px;>« Selon les maitres-nageurs, l’étudiant essayait de partir vers le grand bassin et il a été interpellé à deux reprises »
Au lendemain de ce drame, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), a voulu en savoir davantage, au cours d’une rencontre, sur les circonstances du décès de l’étudiant. Selon le Secrétaire général de la FESCI, Saint Clair Allah dit Général Makélélé, la thèse de la mort par noyade se confirme de plus en plus.
« C’est une noyade, en fait. Parce que selon les maitres-nageurs, l’étudiant essayait de partir vers le grand bassin et il a été interpellé à deux reprises. Après, ils ont retrouvé son corps dans le grand bassin », a-t-il confié, ce jeudi 12 janvier 2023, au téléphone.
Il a ajouté que Gnaly Ange Jaurès était avec d’autres étudiants avec lesquels ils ont organisé ce moment de détente, comme cela se fait habituellement.
Malheureusement, le jour du drame, la piscine a enregistré une grande affluence telle qu’il était difficile pour les maîtres-nageurs de suivre tous les mouvements. « Les mardis, sont les jours de natation de l’équipe de l’AUC. En plus des étudiants qui sont allés pour la détente, il y avait l’équipe de l’AUC à la piscine », souligne Allah Saint Clair.
Et dans cette piscine agitée, personne n’a remarqué que l’étudiant était en difficulté. « Ce qui est étrange, c’est un autre étudiant qui avait des problèmes de respiration. Donc le maitre-nageur était en train de le sortir de la piscine pour le mettre au bord. Quand il a fini de le déposer, c’est là qu’il a vu qu’il y a un dépôt (un corps : ndlr) au fond de l’eau. C’est là que les étudiants ont été alertés », précise le Général Makélélé.
La FESCI pourrait prendre des mesures…
Hélas, c’est le corps sans vie de l’étudiant qui a été retiré de l’eau. Dès lors, surgit un problème de sécurité. « Nous avons posé la problématique de la sécurité. Ils (les maitres-nageurs : ndlr) ont dit que les étudiants sont difficiles. Lorsqu’on leur demande de ne pas aller dans le grand bassin, il y en a qui font palabres avec les maitres-nageurs », rapporte-t-il, avant d’ajouter que les maitres-nageurs sont obligés d’avoir souvent recours à la FESCI puisque c’est une affaire de vie ou de mort.
Dans ce cas, la FESCI pourrait prendre d’autres mesures après ce drame. « J’ai dit que quand c’est ainsi, prenez le temps d’informer la direction. Parce que nous, quand c’est ainsi, on produit un communiqué pour dire aux étudiants de se soumettre aux mesures de sécurité », a dit le Sg de la FESCI.
Il poursuit pour dire que « Un individu qui a été interpellé une fois, s’il va là-bas une deuxième fois, on le chasse de la piscine ». « Quelqu’un qui refuse de suivre les instructions des maitres-nageurs, on le chasse de la piscine. Parce que c’est un individu à problèmes », dit-il.
A en croire Saint Clair Allah, « la police s’est saisie de l’affaire ». « Ils ont entendu les maitres-nageurs. Ils ont écouté tout le monde, hier. Ils vont donner le verdict de l’enquête. Aujourd’hui-là, ils vont nous appeler pour nous dire », a-t-il confié.
Adolphe ANGOUA