Selon les informations relayées par la Radio France internationale (RFI), un gendarme guinéen a été condamné par un tribunal local à 10 ans de prison ferme après la mort d’un manifestant aux heures chaude de la prise de pouvoir du colonel Mamadi Doumbouya.
Une peine de 10 ans de prison est tombé ce lundi 27 mars 2023 sur un adjudant de la gendarmerie guinéenne du nom de sergent Moriba Camara.
Les circonstances
L’agent des forces de l’ordre détenu depuis le 13 juin 2022 devra finalement assumer 10 de prison décidé par un tribunal du territoire guinéen. Les raisons concernent le meurtre d’un jeune homme âgé de 19 ans survenu lors des manifestations liées à la prise de pouvoir du colonel Mamadi Doumbouya.
Les faits remontent au coup d’Etat de 2021, où le colonel a réclamé la destitution de l’ancien président de la Guinée Alpha Condé évoquant « la situation socio-politique et économique du pays, le dysfonctionnement des institutions républicaines, l’instrumentalisation de la justice, et le piétinement des droits des citoyens. »
« Un agent qui use de son arme pour tuer un citoyen de ce pays, et on le condamner à un emprisonnement de juste 10 ans, nous avions pensés qu’on allait lui infliger des peines plus lourdes que ça ! »
Pour les proches de la victime, la peine de prison que doit purger le sergent n’est rien comparé à l’acte posé.
« Un agent qui use de son arme pour tuer un citoyen de ce pays, et on le condamner à un emprisonnement de juste 10 ans, nous avions pensés qu’on allait lui infliger des peines plus lourdes que ça ! » a martelé Diallo Alfa Issiagha, frère de la victime.
En outre, le verdict n’a pas non plus satisfait Me Kabinet Kourala Kéita, avocat de la défense. « En se fondant sur le certificat médico-légal, l’origine de sa mort provient d’une balle. Mais, il n’a jamais été prouvé que cette balle a été tirée par Moriba. Nous allons interjeter appel. » interpelle M. l’avocat.