Un conflit foncier fait un mort à Bogouiné, le village sous tension
Postée le 25-09-2024 / 20 Vues

Le nommé Kpan Gueu Jocelyn, jeune planteur de Guingouiné, village situé dans la sous-préfecture de Bogouiné (Logoualé), a été atrocement tué à la machette. Son corps sans vie a été découvert, le lundi 23 septembre 2024, dans son campement.

Le village de Guingouiné, situé dans la sous-préfecture de Bogouiné, au cœur du District des Montagnes  en Côte d'Ivoire, est actuellement secoué par un violent conflit foncier  qui a entraîné la mort d'un jeune planteur, Kpan Gueu Jocelyn . Ce drame, survenu le lundi 23 septembre 2024, plonge la région dans une atmosphère tendue, révélant une situation déjà fragile entre différentes communautés.

La victime inhumée le même jour

Le corps sans vie de Kpan Gueu Jocelyn a été retrouvé dans son campement, tué, selon les témoignages, à la machette. A en croire le Nouveau Réveil, cet acte macabre marque l'apogée d'un conflit foncier qui couvait entre les autochtones Yacouba et les allogènes Lobi Burkinabè. Selon des sources locales, la victime était régulièrement menacée avant de trouver tragiquement la mort. Kpan Jocelyn, âgé d'une quarantaine d'années, a été inhumé dans la nuit du lundi au mardi, laissant derrière lui une femme et deux enfants.

Le village de Guingouiné, habituellement paisible, a immédiatement été plongé dans une situation explosive. Les jeunes du village, émus par la mort de leur compatriote, se sont mobilisés dans l'espoir de venger cet assassinat. En réaction, les communautés allogènes, craignant des représailles, ont fui vers des lieux plus sûrs, exacerbant encore davantage l'instabilité.

Une délégation composée des autorités de la région s'est rendue sur place dans l'objectif de calmer les tensions et d'éviter une escalade de la violence.

Face à cette situation de crise, les autorités locales n'ont pas tardé à intervenir. Dès le lendemain du drame, le mardi 24 septembre 2024, une délégation composée de la sous-préfète de Bogouiné, Dahi Marcelle, du vice-président du Conseil régional du Tonkpi, Woï Mela Gaston, et de plusieurs autres responsables locaux, s'est rendu sur place dans l'objectif de calmer les tensions et d'éviter une escalade de la violence.

Parallèlement, un détachement de la gendarmerie de Man a été déployé à Guingouiné afin d'assurer la sécurité et de prévenir toute violence supplémentaire. Cette présence sécuritaire est jugée indispensable pour contenir la situation et ramener un semblant de calme dans ce village sous haute tension.

Une concurrence pour l'accès à la terre

Les conflits fonciers en Côte d'Ivoire, notamment dans les zones rurales, sont souvent le résultat de la concurrence pour l'accès à la terre, qui devient une ressource de plus en plus rare et précieuse. Dans les régions comme celle de Bogouiné, où cohabitent des autochtones et des communautés allogènes, les tensions autour de l'appropriation et de la gestion des terres sont récurrentes.

La situation est d'autant plus complexe que les migrants installés dans ces zones, souvent venus d'autres pays ou régions, finissent par revendiquer des droits sur les terres qu'ils cultivent. Cela crée des frictions avec les autochtones qui considèrent ces terres comme un patrimoine ancestral. Ce type de conflit, bien qu'ancien, semble s'intensifier avec l'augmentation de la pression démographique et la demande croissante pour des terres agricoles. Lire la suite sur https://www.linfodrome.com/societe/101388-cote-d-ivoire-un-conflit-foncier-fait-un-mort-a-bogouine-le-village-sous-tension

 

 

Source : LINFODROME
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