Près de cinq millions de permis temporaires au Canada devraient expirer d’ici la fin de 2025, ce qui suscite de vives inquiétudes quant à l’avenir des titulaires de visas dans le pays.
Le ministre de l’Immigration, Marc Miller, a répondu à ces préoccupations plus tôt cette semaine lors de son témoignage devant le Comité de l’immigration de la Chambre des communes. Les permis en question concernent notamment les travailleurs étrangers temporaires, les étudiants et les demandeurs d’asile qui occupent un emploi.
Le député conservateur Tom Kmiec a exprimé des inquiétudes quant à la préparation du gouvernement à gérer les permis expirés, se demandant comment le Canada s’assurerait qu e les 4,9 millions de détenteurs de visas quittent le pays si nécessaire.
En réponse, le ministre Miller a souligné que l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) applique activement les lois sur l’immigration et que la plupart des personnes devraient quitter le pays volontairement. Il a également abordé la question des 766 000 permis d’études qui expireront d’ici décembre 2025, en précisant que de nombreux étudiants renouvelleraient leur permis ou demanderaient un permis de travail post-diplôme pour prolonger leur séjour.
Les principales statistiques de Statistique Canada révèlent que les titulaires de permis de travail dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) et du Programme de mobilité internationale (PMI) constituent une part importante de la main-d’œuvre étrangère temporaire. En 2021, 87 % des titulaires de permis du PTET et 69 % des titulaires de permis du PMI à des fins de travail occupaient un emploi. Les résidents temporaires, en particulier les étudiants internationaux, constituent une part considérable de la main-d’œuvre au Canada, mais leur nombre croissant suscite des inquiétudes quant à la pression exercée sur les infrastructures et les services sociaux.
En réponse aux critiques croissantes concernant les ressources limitées, le gouvernement canadien a annoncé des changements aux politiques d’immigration visant à réduire le nombre de résidents permanents et temporaires. D’ici 2025, l’objectif de résidents permanents passera de 500 000 à 395 000, soit une réduction de 21 %. Le nombre de travailleurs étrangers temporaires devrait diminuer de plus de 40 % d’ici 2026, et le nombre d’étudiants internationaux devrait également diminuer de 10 %.
Le premier ministre Justin Trudeau a reconnu les pressions économiques causées par la croissance rapide de l’immigration, en particulier à la suite de la pandémie. Bien que les travailleurs étrangers temporaires soient essentiels à l’économie canadienne, le rythme de l’immigration a submergé les secteurs du logement, des soins de santé et des services sociaux. Les nouveaux plafonds d’immigration visent à équilibrer les besoins en travailleurs avec la capacité des infrastructures du pays. Lire la suite sur https://www.afrikmag.com/millions-dimmigrants-pourraient-etre-contraints-quitter-canada-lannee-prochaine/