
L’Intersyndical l'IS-MENA/METFPA, qui regroupe une partie du corps enseignant en Côte d'Ivoire, a dénoncé mardi des « mutations abusives » et des « sanctions arbitraires » infligées aux personnels de l'éducation, imputées au directeur des ressources humaines (DRH) du ministère de l'Éducation nationale, M. Ouattara Drissa.
Dans une déclaration lue dans la soirée de ce mardi, le porte-parole de l'IS-MENA, David Bli Blé, a fustigé une gestion qualifiée de « répressive » et « moyenâgeuse » depuis le début de l'année scolaire 2025-2026. C'était à l'issue de l'assemblée générale des secrétaires généraux nationaux et des présidents des syndicat
s membres qui a eu lieu ce mardi.
Répression syndicale
« Plus d'une centaine d'enseignants à travers le pays subissent actuellement des mutations et relèvements de fonctions décidées en dehors de tout cadre réglementaire », a-t-il affirmé, estimant que ces mesures traduisent « une volonté manifeste de répression syndicale et d'injustice sociale ».
Selon le syndicat, ces décisions fragilisent « la stabilité professionnelle des enseignants » et portent atteinte à « la sérénité des établissements scolaires », au risque de nuire à « la paix sociale » et à l'efficacité du système éducatif. En guise d'illustration, le syndicat cite la fermeture temporaire de classes par des enseignants au lycée moderne de Toumodi, en signe de protestation.
l'IS-MENA/METFPA accuse également le DRH d'« altérations répétées », parmi lesquelles « une mauvaise gestion des profils de carrière », « des relèvements de fonction liés aux activités syndicales » et « la destitution abusive de directeurs d'école primaire »
l'IS-MENA/METFPA accuse également le DRH d'« altérations répétées », parmi lesquelles « une mauvaise gestion des profils de carrière », « des relèvements de fonction liés aux activités syndicales » et « la destitution abusive de directeurs d'école primaire ». « Depuis sa nomination, M. Ouattara Drissa multiplie les décisions arbitraires qui sapent la confiance et compromettent l'équilibre social », a poursuivi M. Bli Blé.
La démission du DRH, exigée
Face à cette situation, le syndicat exige « l'annulation immédiate et sans condition » de toutes les mutations jugées illégales, ainsi que la levée des sanctions prononcées contre des enseignants pour motifs syndicaux. Il réclame par ailleurs le remplacement du DRH, dont la gestion « met en péril la crédibilité et l'efficacité du système éducatif national ».
Le syndicat a appelé ses militants, ainsi que l'ensemble du personnel du secteur éducation-formation, à « rester mobilisés et solidaires » pour défendre leurs droits. Une assemblée générale « décisive » est prévue samedi prochain à Abidjan pour déterminer les suites à donner au mouvement. Lire la suite sur https://www.linfodrome.com/societe/113744-education-nationale-deja-des-tensions-l-is-mena-metfpa-reclame-la-revocation-du-drh