
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a lui comparé le président français à Adolf Hitler et Napoléon, qui tous deux ont voulu «conquérir» et «vaincre» la Russie.
Jeudi soir, en marge du sommet à Bruxelles avec les dirigeants des Vingt-Sept, le chef d’État français a qualifié Vladimir Poutine d’«impérialiste révisionniste de l’histoire, des identités, des peuples». «S’il réagit comme ça, c’est qu’il sait que j’ai dit vrai et que je sais qu’il peut trahir les accords qu’il signe, avance le président français, en référence aux accords de Minsk. Il fait un contresens historique, car Napoléon menait des conquêtes. La Russie est la seule puissance impériale», a-t-il asséné.
Plus tôt dans la journée, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a lui comparé Emmanuel Macron à Adolf Hitler et Napoléon, qui tous deux ont voulu «conquérir» et «vaincre» la Russie. «Apparemment, il veut la même chose», a-t-il déclaré. Au cours de son allocution télévisée, Emmanuel Macron a notamment dénoncé l’«agressivité» de Moscou et annoncé son intention d’«ouvrir le débat stratégique» sur la protection de l’Europe par la dissuasion nucléaire française.
«Bien sûr, c’est une menace contre la Russie. S’il nous voit comme une menace» et «dit qu’il est nécessaire d’utiliser l’arme nucléaire, de se préparer à utiliser l’arme nucléaire contre la Russie, bien sûr, c’est une menace», a déclaré jeudi lors d’une conférence de presse Sergueï Lavrov. Il a qualifié d’«absurdes» et «délirantes» les accusations selon lesquelles la Russie aurait l’intention d’attaquer l’Europe.
«Un conteur»
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a lui accusé le président français de vouloir «que la guerre continue» en Ukraine, au moment où la Russie et les États-Unis font part de leur intention d’avancer en vue de pourparlers de paix. Le porte-parole a estimé que le discours du chef d’État français était «vraiment extrêmement conflictuel». «Il peut difficilement être perçu comme un discours d’un chef d’État qui pense à la paix. La France pense plutôt à la guerre», a-t-il dit, dénonçant également «la rhétorique nucléaire» du président français et sa «prétention au leadership nucléaire en Europe».
«On parle de la Russie qui devient presque un ennemi de la France», a-t-il encore dénoncé, accusant la France de passer sous silence l’élargissement de l’Otan, que Moscou considère comme une menace existentielle à ses frontières. Lire la suite sur https://www.lefigaro.fr/international/comparaison-avec-hitler-rappel-de-la-defaite-de-napoleon-conteur-poutine-et-la-russie-raillent-macron-apres-son-discours-20250306?utm_content=link&utm_term=lefigaro&utm_campaign=Nonli&utm_medium=Social&utm_source=Facebook
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