
D.G., une Ivoirienne de 22 ans, a orchestré un vol au domicile de M. et Mme Yao, sis à Cocody-Angré. L’opération a permis à sa complice de repartir avec la somme de 835 000 Fcfa et des biens en nature que les victimes n’ont pas souhaité évaluer.
Depuis son arrivée dans la maison, début juillet 2025, des consignes strictes avaient été données à D.G. : ne jamais ouvrir la porte à des inconnus, ne pas sortir ni laisser sortir l’enfant de 5 ans dont elle avait la charge, et alerter immédiatement ses employeurs en cas de problème.
Pourtant, dans la matinée du lundi 25 août 2025, alors que M. et Mme Yao étaient au travail, la fille de ménage a reçu une jeune fille de son âge, aux environs de 10h. Elle l’a laissée entrer dans la chambre de sa patronne, d’où la visiteuse est ressortie avec un gros sac bleu. Ce n’est qu’après son dépa
rt que D.G. a informé sa patronne, expliquant qu’il s’agissait d’une prétendue sœur de celle-ci.
À la barre du tribunal d’Abidjan-Plateau, le lundi 1er septembre 2025, la fille de maison a tenté de se défendre. « La visiteuse m’a fait savoir qu’elle venait chercher l’extrait de naissance de ma patronne. Elle avait en main la clé de la chambre, c’est pourquoi je l’ai laissée entrer. Moi, je suis allée donner à manger à l’enfant », a-t-elle déclaré.
Mais Mme Yao a produit les images de la caméra de surveillance, sur lesquelles on distinguait la visiteuse dissimulant son visage, et l’on entendait clairement les échanges complices avec D.G. « À aucun moment, elle n’a respecté les consignes. Pour quelqu’un qui dit venir chercher un document administratif et qui repart avec un gros sac, malgré cela D.G. a laissé faire. Pour moi, c’est un vol organisé », a dénoncé la plaignante.
Elle a également rappelé que la tablette de son fils et un téléphone portable avaient déjà disparu auparavant, sans explication convaincante.
À l’issue du procès, le juge a reconnu D.G. coupable de vol portant sur la somme de 835 000 Fcfa. Elle a été condamnée à six mois de prison ferme, trois ans d’interdiction de paraître et cinq ans de privation de ses droits civiques. Elle devra en outre rembourser à Mme Yao la somme dérobée.
Par Mélèdje Tresore