Exerçant l’activité de blanchisseur, Mougassim Salou, ressortissant burkinabé de 34 ans, est mort. Mais de façon insolite. Car son décès aux contours dramatiques n’a rien de naturel.
Pour les faits, nos sources rapportent que le Jeudi 12 Mars 2020, Mougassim Salou met un coup d’arrêt à son activité. Et, c’est Moussa O., son collègue avec qui il partage par ailleurs un réduit à Port-Bouet Centre, qu’il le fait savoir. Et d’ajouter que c’est juste pour effectuer une course. Notamment, pour aller payer sa facture d’électricité. Après quoi, il rassure de ce qu’il sera de retour sous peu. Puis, il part de la maison.
Mais, jusqu’au soir, contrairement à ses assurances, le blanchisseur n’est toujours pas de retour. Et de plus, il n’est plus joignable sur son téléphone-portable. C’est du reste ce qui intrigue son collègue Moussa O.
Ce dernier va en parler à Tenkodogo B., l’oncle de Mougassim qui habite également la commune de Port-Bouet.
Lui aussi est angoissé par la situation. C’est pourquoi, prenant cette disparition très au sérieux, il se rend au commissariat de police du 5è arrondissement à Port-Bouet et porte l’information aux agents. De sorte à ce qu’une enquête soit ouverte, pour savoir les raisons exactes du « silence » troublant de son neveu.
Cependant, peu de temps après, Moussa O. et Tenkodogo B. en sont là, quand ils sont téléphoniquement saisis par un proche. Et l’information que ce dernier leur porte, est des plus terribles. Il leur rapporte en effet, que la subite disparition de Mougassim, n’a rien d’une fugue. Et qu’à la vérité, il est mort, que son corps est découvert au quartier « Ancien Koumassi ».
Les deux éplorés foncent immédiatement à la police et indiquent là-bas avec grand désarroi, que la donne a changé. Sur ce, ils informant les flics de la réalité sur le « silence assourdissant » de leur compatriote.
Et, ensemble, avec les policiers, ils se rendent aussitôt sur les lieux de la découverte macabre. Sur place, à la suite de leur constat d’usage, les agents de police mènent une rapide enquête du voisinage. Et là, ils s’entendent dire par des témoins, que lorsque Mougassim qu’ils ne connaissent pas du reste, arrive dans leur quartier, il se dirige tout droit vers la lagune et marque une pause en bordure.
Les secondes d’après, ils le voient tranquillement se déchausser. Et, à leur grande surprise, alors qu’il a encore sur lui ses vêtements, il se jette subitement dans les eaux de la lagune, à un endroit connu pour être très profond. Et, délibérément, le blanchisseur se laisse couler comme une pierre jusque dans les profondeurs des eaux. Scène complètement surréaliste.
Et ne sachant pas nager pour leur part, ils donnent plutôt l’alerte au village. Des volontaires accourent et se jettent à l’eau dans le but de sauver l’homme vraisemblablement candidat au suicide.
Après des recherches dans le fond de la lagune, ils finissent par repêcher Mougassim, qu’ils ramènent sur la berge.
Mais, trop tard. Car ce dernier est déjà mort noyé.
Suite à ces témoignages importants, les flics, qui achèvent leur constat, font appel aux services des pompes funèbres, qui enlèvent le corps sans vie pour sa conservation à la morgue.
Mais qu’est-ce-qui peut donc avoir poussé le blanchisseur à se donner la mort volontairement ? Quel est le gros souci qu’il avait ? Ce sont les questions que l’on se pose.
Et, pour y trouver des réponses appropriées, les enquêteurs de la police sont à la tâche.
KIKIE Ahou Nazaire