Une étude publiée dans la revue The Lancet s'est penchée sur les problèmes de santé à long terme causés par l'accouchement. Chaque année dans le monde, au moins 40 millions de femmes subissent ces symptômes qui peuvent durer des mois voire des années.
Plus d'un tiers des femmes ayant accouché subissent des problèmes de santé à long terme, ce qui représente 40 millions de femmes chaque année dans le monde, rapporte l'Organisation mondiale de la santé (OMS), en citant une étude publiée mercredi dans la revue scientifique The Lancet.
Des chercheurs et chercheuses australiens et suisses se sont penchés sur les affections postnatales qui perdurent des mois, voire des années, après l'accouchement. Le problème de santé le plus courant est la dyspareunie, c'est-à-dire des douleurs pendant les rapports sexuels, qui touche 35% des femmes après avoir do nné naissance. Viennent ensuite des douleurs au dos pour 32% d'entre elles, puis l'incontinence anale, l'incontinence urinaire, l'anxiété, la dépression, les douleurs périnéales, la peur de l'accouchement ou encore l'infertilité secondaire.
Les complications qui surviennent plus de six semaines après l'accouchement sont ignorées
Malgré des efforts déployés depuis des décennies pour combattre la mortalité maternelle, beaucoup des complications à moyen terme et à long terme (et des complications chroniques), qui surviennent plus de six semaines après l'accouchement, sont moins visibles, voire complètement ignorées, déplorent les auteurs et autrices de l'étude.
Ces problèmes de santé se produisent alors que les jeunes mamans ne sont généralement plus suivies, car les soins post-partum ne vont souvent pas au-delà de six semaines. Les chercheurs et chercheuses soulignent aussi que les données, qu'ils ont collectées auprès de dizaines de pays, sont lacunaires concernant beaucoup de ces complications.
De nombreuses affections post-partum causent des souffrances considérables dans la vie quotidienne des femmes longtemps après l’accouchement, tant sur le plan émotionnel que physique, et pourtant elles sont largement sous-estimées, insuffisamment reconnues et déclarées, abonde également la directrice du Département santé sexuelle et reproductive à l'OMS, Pascale Allotey. Elle appelle à ce que les soins restent accessibles tout au long de leur vie....Lire la suite sur tf1info