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L’Association des Producteurs et Editeurs de Musique de Côte d’Ivoire (APRODEMCI) au cours d’une rencontre le jeudi 12 juillet au Palais de la culture de Treichville a donné toutes les conditions d’attribution de la certification d’un disque en Côte d’Ivoire.
Après l’attribution du disque d’Or par Dream Maker et sa certification par l’Association des Producteurs et Editeurs de Musique de Côte d’Ivoire (APRODEMCI), il était question pour les responsables d’éclairer la lanterne des uns et des autres pour lever tout doute dans l’esprit des mélomanes et le grand flou dans lequel les artistes ivoiriens étaient plongés par rapport à la certification de leurs disques et aux chiffres de leurs ventes.
Dorénavant, pour être certifié Disque d’Or, il faut avoir écouler au moins 10.000 CD physiques en Côte d’Ivoire.
D’abord, côté ventes, il suffit de distribuer 10.000 copies pour avoir droit à un disque dâ
€™or, 25.000 un disque de platine et 50.000 CD donne droit à un disque de diamant.
Il  faut également que le nombre de disques physiques ventilés, soit accompagné de documents administratifs comme une demande d’attribution de la certification au Comité scientifique de l’APRODEMCI, la présentation d’un curriculum vitae (CV) de l’artiste et une copie certifiée conforme du nombre de CD stickés au Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA).
Il y a par ailleurs un aspect juridique qu’il ne faut pas négliger.
Le demandeur de la certification doit produire un extrait du livre de vente de la maison de disque concernant l’album pour lequel est demandée la certification.
Ce document comprend le récapitulatif des factures certifiées par un expert-comptable mandaté. Le tout sera validé par un huissier qui va vérifier la pertinence des renseignements fournis.
Le demandeur fera aussi l’objet d’une enquête diligentée par l’APRODEMCI auprès des grossistes reconnus.
Enfin, le prétendant à une certification devra s’acquitter d’une contribution financière de 300.000 FCFA pour les frais d’études et d’exécutions des dossiers.
Il en est de même pour les artistes Coupé-Décalé qui sortent uniquement des singles.Â
‘’Nous parlons de supports physiques, mais aujourd’hui la musique se retrouve sur des plateformes de l’immatériel tels que Youtube et autres. Cela sera aussi pris en compte par nous. Notre comité y travaille car tout ce que vous voyez sur Internet se traduit par ce que l’on appelle le Stream’’, explique Henri Kattié, président del’APRODEMCI
Avant de poursuivre :Â
‘’Ainsi donc, lorsqu’un artiste fait 50 millions de vues sur plusieurs titres de son album, nous regardons la chanson qui a fait le plus grand nombre de vues. Nous divisons les 50 millions par deux, que nous divisons ensuite par mille pour trouver 25 milles qui est le nombre de streams. Et que nous convertissons ensuite en des ventes en termes de singles ou d’albums. Et si un artiste atteint 50 millions de vues, je pense qu’on pourra lui décerner un disque d’Or’’.Â
Henri Kattié et ses hommes ont donné des précisions pour les singles.Â
‘’Il y’a un système de conversion avec le nombre de pages vues, pour voir à combien d’albums vendus cela correspond, pour ensuite lui décerner un disque pour son single, sa vidéo ou son album. Et donc avec le changement qui s’opère, nous serons amené à faire les calculs scientifiques et les conversions qu’il faut, pour octroyer soit un disque d’or d’album, soit un disque d’or de single ou aussi un disque d’or de clip vidéo’’, conclut-il.Â