L’international ivoirien Gervinho estime qu’il y a plein de choses à améliorer au sein de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire.
Depuis la CAN 2015 remportée en Guinée-Equatoriale, l’équipe de Côte d’Ivoire n’arrive plus à séduire. Les Eléphants ont manqué de se qualifier pour la Coupe du monde 2018 et celle de 2022 à venir. Le parcours à la Coupe d’Afrique laisse également à désirer avec des éliminations au premier tour en 2017, en quarts de finale en 2019 et en 8es de finale en 2022. C’est dans ce contexte que ache-ses-verites-et-annonce-son-retour-pour-la-can-2023>l’international ivoirien Gervinho, l’un des champions d’Afrique de 2015, a posé un diagnostic de la régression de la Selefanto avant d’apporter des pistes de solution pour redorer le blason des Eléphants qui visent à court terme le trophée de la CAN 2023 (reportée officiellement à janvier 2024) pour ainsi marquer son renouveau.
Les vérités de Gervinho
« D'abord faut savoir que dans une équipe comme celle de Côte d'ivoire, il y a toujours des egos », a fait observer le joueur de 34 ans dans les colonnes du quotidien Fraternité Matin. « Vous avez des joueurs qui évoluent en Angleterre, dans de grands clubs et qui ont toujours envie de jouer. Pour eux, pas question de rester sur le banc de touche pendant les matches ». Gervinho a ajouté : « Il y a plusieurs aspects. Tout dépend des joueurs que l'on sélectionne. Tout est dans le discours que l'on tient avec chaque joueur. Il faut faire comprendre aux jeunes joueurs qu'en sélection nationale, il n y a pas de cadeau, que tout le monde est au même niveau. Leur dire qu'ils sont tous réunis là pour un but précis : la défense des couleurs de la Côte d'Ivoire. On peut ne pas être de bons amis, ne pas avoir de très bonnes relations entre nous, mais une fois sur le terrain, nous devons être unis », a lâché l'actuel joueur de Trabzonspor qui souhaite lui-même disputer la prochaine Coupe d'Afrique.
Plusieurs observateurs estiment que la rage de vaincre ou ‘‘fighting spirit’’ fait très souvent défaut chez les Eléphants pendant des matches importants. Pour eux, il est rare de voir les joueurs se surpasser. De plus, nombreux sont ceux qui dénoncent la main mise des dirigeants dans les affaires du sélectionneur à qui ils imposent des choix, créant ainsi des tensions et frustrations. Des joueurs en méforme ou en manque de temps de jeu dans leurs clubs sont tout de même sélectionnés. Le fait de changer trop souvent entraîneurs est fortement décrié. En effet, jamais en Côte d’Ivoire, un sélectionneur n’a disputé deux Coupes d’Afrique de suite.Idriss Diallo veut insurger un nouveau souffle
Elu nouveau président de la Fédération (ivoirienne de football), Idriss Diallo a « promis » de remettre le football ivoirien (la sélection et les championnats nationaux, ndlr) à l’endroit. A l’approche de la CAN à domicile, il a nommé un nouveau sélectionneur à la tête des Eléphants en la personne de Jean-Louis Gasset, ex-entraineur de Saint-Etienne et de Bordeaux, qui devrait être remplacé à long terme par l’ancien international ivoirien Faé Emerse, l'un de ses adjoints.
Alex K. PAYNE