La capitale du Djuablin, Agnibilekrou, s’est réveillée dans la consternation et l’émoi, ce vendredi 31 octobre 2025. Une tragédie d'une rare violence a coûté la vie à cinq personnes d’une même famille : une veuve et ses quatre filles, toutes mortes dans un grave incendi e survenu dans la nuit du jeudi 30 au vendredi 31 octobre 2025 au quartier Liberté.

L’incendie s’est déclarée dans le salon

Selon une source jointe par téléphone, le drame s’est produit aux environs de 2 heures du matin. C’est une épaisse fumée suivie d’immenses flammes qui a alerté les riverains, alors que la plupart des habitants dormaient profondément. La famille vivait dans une modeste chambre-salon dont la porte blindée, conçue pour garantir leur sécurité, s’est transformée en piège mortel.

Aussitôt alertés, des voisins se sont précipités sur les lieux, munis de seaux d’eau, de sable et d’outils de fortune, pour tenter de maîtriser le feu. Ils ont livré une bataille acharnée face aux flammes, dans une atmosphère de panique générale. « Nous avons tout essayé avec les moyens du bord, il n’y avait pas d’eau courante et les pompiers sont trop loin, à Abengourou », confie notre source encore sous le choc.

La veuve et ses quatre enfants gisaient, inertes, sans aucune trace de brûlure

Après de longues minutes d’efforts désespérés, les flammes ont finalement été circonscrites. Mais le bilan à l’intérieur de la maison a glacé le sang de toute la communauté. La veuve et ses quatre enfants gisaient, inertes, sans aucune trace de brûlure. Transportées d’urgence à l’hôpital, elles y ont été déclarées mortes. D’après les premières constatations, elles auraient succombé à une intense asphyxie due aux fumées épaisse. « Quand nous avons réussi à casser la porte, elles étaient toutes inanimées. Il n’y avait plus rien à faire », raconte, la voix tremblante, un proche de la famille.

Quant aux causes de l'incendie, l’enquête ouverte suit actuellement plusieurs pistes. Toutefois, l’hypothèse d’un court-circuit électrique est privilégiée par les premiers éléments recueillis sur place. En effet, aucune explosion de bouteille de gaz n’a été constatée et toutes se trouvaient intactes dans la maison.

Colère et impuissance face à l’absence de caserne de sapeurs-pompiers

Au-delà du drame humain, cette tragédie remet sur la table la question cruciale de la couverture sécuritaire et des services d’urgence dans certaines localités du pays. Les habitants d’Agnibilekrou n’ont pas manqué d’exprimer leur colère et leur impuissance face à l’absence de caserne de sapeurs-pompiers dans la ville. « À chaque incendie, nous sommes obligés d’appeler les pompiers à Abengourou. Le temps qu’ils arrivent, tout est déjà perdu », déplore un témoin dans une vidéo partagée en ligne peu après le drame.

Pour les habitants, il est impératif que les autorités prennent rapidement des mesures. L’installation d’une caserne de sapeurs-pompiers, l’amélioration des réseaux électriques et la sensibilisation aux dispositifs de prévention domestique sont désormais plus que jamais nécessaires pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise. Lire la suite sur https://www.linfodrome.com/faits-divers/115079-drame-a-agnibilekrou-une-veuve-et-ses-4-filles-decedees-ce-vendredi-dans-un-incendie-au-quartier-liberte

(Image d'illustration)