Le corps sans vie de Yéo Paradio Souleymane, enseignant d’Histoire-Géographie au Lycée de Prikro a été retrouvé pendu à un arbre dans la nuit du mardi 2 mars, a appris Linfodrome.ci.
C’est l’émoi et la consternation chez les élèves et le personnel enseignant du lycée moderne de Prikro, depuis mercredi 2 mars 2022. Yéo Paradio Souleymane, professeur d’Histoire et Géographie a été retrouvé mort, pendu à un arbre à 200 mètres d’une ruelle peu fréquentée. Selon plusieurs sources locales, le jeune enseignant qui était égal ement le président de l’Association des senoufos de cette ville du centre-est de la Côte d’Ivoire avait quitté la veille, vers 20 h, son domicile pour prendre un peu d’air. Jusque tard dans la nuit, son épouse qui s’inquiétait de cette absence prolongée de son mari, se décide d’entrer en contact avec certains de ses proches.
Un individu découvre le drame
Mais ses nombreuses tentatives resteront malheureusement toutes vaines. Aucune trace de Yéo Paradio Souleymane, son époux, un homme pourtant bien connu dans la localité. Tôt le mercredi matin, toujours sans nouvelle de son mari, elle décide alors de saisir la brigade de gendarmerie et la radio locale, qui à leurs tours lancent des avis de recherches. Toute la ville de Prikro, se met également en branle. Mais toujours pas de traces de ce jeune professeur de lycée sorti de façon inhabituelle sans sa moto. C’est finalement vers 16 h, qu’un individu allant couper des herbes pour nourrir ses animaux, découvre l’horreur.
Mais selon des témoignages de certains proches du défunt, Yéo Paradio était apparu, ces derniers jours, quelque peu amaigri et préoccupé
Yéo Paradio a été retrouvé, sans vie, pendu à un arbre dans une ruelle peu fréquentée à quelque deux cents mètres de la voie principale menant à Daoukro, chef-lieu de la région de l’Iffou. Qu’a-t-il bien pu se passer ? Est-ce un suicide ? A-t-il été assassiné ? Les résultats de l’enquête ouverte par la brigade de gendarmerie situeront davantage sur les circonstances de cette tragédie.
Mais selon des témoignages de certains proches du défunt, Yéo Paradio était apparu, ces derniers jours, quelque peu amaigri et préoccupé. Chose inhabituelle, il avait également perdu la joie de vivre qui le caractérisait et paraissait distant avec eux. « Je me sens attaché », aurait-il confié à l'un de ses frères Sénoufo, quelques jours avant son décès. Marié et père de deux enfants à bas âge avec une femme portant une grossesse, Yéo était le président de l'association des Sénoufo de Prikro (usefop).
Jean Kelly KOUASSI