Depuis le mois de juin, le village de Kpapekou , situé sur l'axe Ouragahio-Gagnoa, est secoué par une affaire de viol . Un chef de terre, le nommé KDCA, est accusé d'avoir abusé d'une écolière de 12 ans, OS, élève à l'école primaire du village.

pan style=font-size: 15px;>Le viol ébruité grâce à la témérité du responsable d'une ONG

Ce viol aurait pu passer inaperçu, si le président du conseil d'administration de l'ONG Union des Fils de Dieu en Christ pour l'Evangélisation dans le Monde (UFDCEM), le Prophète Nazireat Djadji Dadi Olivier, n'avait pas fait preuve de témérité.

En effet, informé par une bonne volonté aux premières heures de cette affaire, il est saisi du dossier en tant qu'homme de la société civile qui milite pour le respect des Droits de l'Homme. ''Mon informateur m'a soufflé que cette affaire était en train d'être réglée à l'amiable'', a confié le PCA de l'ONG.

Ils m'ont dit qu'ils ont une réunion de famille et qu'ils vont régler l'affaire. Ils m'ont demandé de venir à cette réunion avec les originaux de mes documents

Il a ensuite pris la décision d'aller vérifier cette information sur le terrain. Sur place, on lui a demandé de fournir les documents qui prouvent qu'il est de la société civile. Ce qu'il a fait, avant de demander s'il pouvait rencontrer la victime. ''Ils m'ont dit qu'ils ont une réunion de famille et qu'ils vont régler l'affaire. Ils m'ont demandé de venir à cette réunion avec les originaux de mes documents'', at-il poursuivi.

Bien avant cette réunion, il s'est d'abord rendu dans le centre de santé où la petite fille a été conduite après le viol. ''La sage-femme m'a dit qu'efficacement elle a consulté l'élève qui a subi une défloraison de l'hymen. J'ai voulu en savoir davantage, mais elle m'a fait savoir que tant que sa hiérarchie ne lui donne pas d'autorisation, elle ne pourra pas le faire'', se rappelle-t-il.

J'ai reçu des menaces de la part des villageois qui réglaient l'affaire à l'amiable

Qu'à cela ne tienne. Le Prophète Nazireat Djadji Dadi Olivier a alors alerté le centre social, la police locale et le Conseil national des Droits de l'Homme. Cela lui a valeur des menaces. ''J'ai reçu des menaces de la part des villageois qui réglaient l'affaire à l'amiable. Ils ont menacé de me jeter en prison. Je leur ai dit que j'étais prêt à aller en prison'', avant d'ironiser qu'il communique actuellement avec nous, depuis la prison.

En réalité, il est en train d'humer l'air de la liberté tandis que le présomption violeur est en route vers la prison. Dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 juillet 2025, l'accusé a été cueilli aux environs de 4 heures du matin, par les éléments de police d'Ouragahio, alors qu'il était encore dans les bras de Morphée. KDCA sera déféré, ce mardi 22 juillet 2025, à Gagnoa. Lire la suite sur https://www.linfodrome.com/faits-divers/111659-kpapekou-un-chef-de-terre-defere-ce-jour-pour-viol-sur-une-eleve-de-12-ans

Image : village de Kpapekou