Le gouvernement ivoirien a pris des mesures strictes suite au meurtre de l’étudiant Agui Mars Déagoué, membre de la FESCI, également connu sous le surnom de « le sorcier blanc ».
Le corps de ce dernier a été retrouvé sans vie au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody, avec des traces de violences extrêmes sur son corps.
La victime, âgée de 49 ans et inscrite en Master 2 au département d’anglais, était en conflit ouvert avec Sié Kambou, le secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI). Face à la gravité des faits,
le gouvernement a pris la décision de suspendre toutes les activités syndicales et estudiantines dans les établissements scolaires et universitaires du pays.
Cette mesure, annoncée au journal télévisé de 20h, est de nature conservatoire, en attendant que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Cette suspension vise principalement la FESCI, dont le secrétaire général, Sié Kambou, est cité dans cette enquête.
L’enquête et les arrestations
Selon un communiqué du Procureur de la République, Koné Braman, Agui Mars Déagoué, principal opposant de Sié Kambou au sein des milieux estudiantins, a été enlevé par Sidibé Abdoul Karim, un proche de Kambou Sié.
Sidibé, se présentant comme un agent de renseignement, a été arrêté par la gendarmerie nationale. Lors de son interrogatoire, il a affirmé avoir agi sous les ordres de Kambou Sié pour organiser une rencontre entre ce dernier et Agui Mars Déagoué, dans un contexte de conflit permanent sur les campus universitaires.
L'enquête a conduit à l'interpellation de Sié Kambou ainsi que de cinq autres individus soupçonnés d’être ses complices. Tous ont été mis aux arrêts pour nécessité d’enquête. Ces arrestations visent à faire la lumière sur les circonstances de l’assassinat d’Agui Mars Déagoué.
Mesures et réactions
La suspension des activités syndicales au sein des établissements scolaires et universitaires marque un tournant dans la gestion des affaires estudiantines en Côte d’Ivoire. La FESCI, organisation syndicale influente mais régulièrement impliquée dans des affaires de violence, se retrouve au cœur de cette nouvelle crise. Le gouvernement souhaite ainsi envoyer un message fort, affirmant sa volonté de rétablir l'ordre et la sécurité dans les établissements éducatifs du pays. Lire la suite sur https://www.linfodrome.com/societe/101658-affaire-meurtre-du-general-sorcier-sie-kambou-et-des-suspects-aux-arrets-les-premieres-decisions-tombent