La ville d’Akoupé, située dans la région de la Mé, a été le théâtre d'affrontements intercommunautaires les 31 mars et 1er avril 2025. Ces violences, survenues après une soirée festive organisée par des jeunes allochtones dans le cadre du prolongement de la fêt e de ramadan, ont plongé la ville dans une atmosphère de tension.

Un incident anodin qui dégénère

Tout a commencé dans la soirée du lundi 31 mars 2025. Un groupe de jeunes allochtones s’est retrouvé dans un maquis pour prolonger les festivités de la fête de ramadan. L’ambiance était festive, mais la situation a dégénéré lorsqu'un des fêtards, après avoir consommé de l'alcool, a voulu se soulager non loin du maquis. Un autre client présent, un autochtone, lui aurait fait une remarque sur son comportement inapproprié. La discussion s’est alors envenimée, menant à une altercation physique.

Bien que l’incident semblait maitrisé sur le moment, les tensions ont resurgi tard dans la nuit. Des groupes de jeunes allochtones, armés de gourdins et d’armes blanches, ont pris pour cible certains maquis et commerces. Le chaos s’est alors installé dans plusieurs rues de la ville.

Des jeunes autochtones ont organisé une riposte en saccageant des commerces situés au marché

Au matin du mardi 1er avril 2025, les représailles ont pris une tournure plus grave. Des jeunes autochtones ont organisé une riposte en saccageant des commerces situés au marché. Face à cette attaque, les affrontements ont gagné en intensité. Plusieurs personnes ont été blessées au cours de ces affrontements, tandis que des biens ont été endommagés.

Les forces de l’ordre sont rapidement intervenues pour tenter de contenir les violences. Une première intervention a permis de ramener temporairement le calme, mais les hostilités ont repris quelques heures plus tard. Dans l’après-midi, les forces de sécurité ont dû faire usage de gaz lacrymogène afin de disperser les foules et éviter une nouvelle escalade.

Un appel au calme des autorités

Selon nos sources, face à cette situation tendue, les autorités locales ont appelé à l'apaisement. Des renforts de la gendarmerie et de la police ont été envoyés pour renforcer le dispositif de sécurité et prévenir d’éventuels nouveaux affrontements.

Les leaders communautaires ont également été sollicités pour jouer un rôle de médiation et encourager les jeunes à cesser les violences. Une rencontre d’urgence entre les différentes parties concernées est en préparation afin de trouver une solution durable à ce conflit qui menace la cohésion sociale à Akoupé.

Cette nouvelle flambée de violences rappelle la nécessité d’une action concertée pour instaurer un climat de paix durable

Ce n’est pas la première fois qu’Akoupé est le lieu d’affrontements intercommunautaires. La cohabitation entre autochtones et allochtones a déjà été marquée par des tensions par le passé, généralement dûes à des différends fonciers ou à des incompréhensions culturelles. Lire la suite sur https://www.linfodrome.com/societe/107857-akoupe-des-affrontements-intercommunautaires-signales-les-forces-de-l-ordre-tentent-de-ramener-le-calme