La Côte d’Ivoire a défini deux poids fixes de la baguette de pain, pour deux prix fixes auxquels les boulangers doivent se conformer.
Afin de contenir le prix de la baguette de pain en Côte d’Ivoire, le Gouvernement ivoirien a arrêté plusieurs mesures.
Baguettes homologuées
La Côte d’Ivoire a établi deux poids fixes de la baguette de pain, notamment le pain standard, dont le poids est de 174 grammes et vendu 150 Fcfa et une autre baguette de 232 grammes vendue à 200 Fc
fa.
Les contrôleurs de prix ne visent que les baguettes homologuées de 174 grammes et 232 grammes
Depuis mercredi 30 mars 2022, les contrôleurs de prix doivent s’assurer du respect de ces différents prix, en fonction du poids des baguettes.
Munis de leurs balances électroniques, les contrôleurs de prix ne visent donc que les baguettes homologuées de 174 grammes et 232 grammes.
Et pourtant, à côté des baguettes homologuées, il existe des variétés de petits pains et de gros pains dont les poids ne sont pas homologués et sur lesquels les boulangers axent une bonne partie de leurs bénéfices.
Petits pains et gros pains
Les petits pains sont vendus à 25 Fcfa, 50 Fcfa à 100 Fcfa et les gros pains à 300 Fcfa. Aucun poids n’est défini pour ces variétés de pains. Les boulangers, selon leur bon vouloir, donnent le poids de ces pains.
«Chacun joue sur le poids du pain pour se faire un bon bénéfice», avoue un employer de boulangerie. Ce dernier estime que si le Gouvernement voulait vraiment aider la population, il aurait fallu agir sur toutes les variétés de pains proposées en boulangerie.
Pour régler des questions de monnaie, les petits pains imposés aux consommateursUn consommateur répondant au nom de N’Dri Ector, est très remonté contre les boulangers. Ce dernier dénonce le fait qu’à chaque fois, pour des soucis de monnaie, il est souvent obligé de prendre un petit pain pour compléter les baguettes de pains achetées. Sa proposition est que les poids de ces variétés de pains soient également homologués.
L’homologation du prix de la baguette de pain, faut-il le rappeler, a été arrêtée en vue de maintenir l’équilibre du secteur de la boulangerie et d’atténuer les effets de la hausse du cours du blé provoquée par le conflit en Europe de l’Est (Russo-Ukrainien).
Dans les années 2000, le sac de 50 kg de blé était à 11 500 Fcfa. En 2022, il est passé à 22 000 Fcfa et depuis la crise Russo-Ukrainienne, ce même sac avoisine 30 000 Fcfa.
Le Gouvernement ivoirien entrevoit le lancement d’une étude pour la mise en place d’une fiscalité adaptée au secteur de la boulangerie au regard de la spécificité de ce secteur qui est liée au caractère social du pain.
Irene Bath