En marge du 6e Sommet ordinaire Union Africaine - Union Européenne qui se déroule à Bruxelles en Belgique, du 14 au 18 février 2022, le chef de l'Etat, Alassane Ouattara a accordé une interview à Radio France Internationale et France 24 ce mercredi 16 février 2022.

Le chef de l'Etat ivoirien a abordé plusieurs questions notamment les crises au Mali, au Burkina Faso et en Guinée Conakry.

Alassane Ouattara a d'entrée condamné à nouveau les putschs dans la sous-région. Pour lui, à l'ère de la démocratie, les Etats doivent privilégier le respect des règles démocratiques, de la non violence et du dialogue. C'est pourquoi il a invité le peuple Malien à rentrer dans les rangs. Pour Alassane Ouattara la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, dont est membre le Mali a des règles et '' Il faut appliquer les règles de la CEDEAO a exho rté Alassane Ouattara. Dans la proposition de sortie de crise, il a invité la junte malienne à faire des propositions raisonnables à la CEDEAO. « Nous n'avons pas cherché à punir le peuple malien, mais la Cédéao a des règles. Nous attendons que le gouvernement et la junte nous préparent un calendrier raisonnable et qu'on puisse lever graduellement les sanctions » a-t-il affirmé.

Pour Alassane Ouattara, une issue de sortie de crise est possible dans ces trois pays de la sous-région qui ont connu des coups d'État ces temps-ci. '' Tout n'est pas bouleversé. Moi je suis confiant. La Côte d'Ivoire a connu un coup d'Etat que tout le monde regrette. Et j'ai confiance aussi en notre armée a assuré Alassane Ouattara.

Sur la question de sa probable candidature à l'élection présidentielle de 2025 en Côte d'Ivoire, le chef de l'Etat ivoirien a dit « Je ne suis pas à la recherche d'un job à 80 ans. Je souhaite que les Ivoiriens choisissent en 2025 quelqu'un de plus jeune que moi et mes prédécesseurs ».

Interrogé sur l'opposition de l'ex-chef d'Etat ivoirien Laurent Gbagbo à un projet de loi instaurant une limite d'âge aux candidats à la présidentielle, Alassane Ouattara a été formel « Laurent Gbagbo, ce n'est pas la République ».

Avant de préciser qu'il a des relations fraternelles avec son aîné Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Il en veut pour preuve leurs échanges récurrents sur les questions de la Réconciliation Nationale.

Cyprien K.