Un éléphant est apparu à Gbamélédougou dans la sous-préfecture de Satama-Sokoro (Dabakala), le 15 mai  dernier. Depuis son arrivée dans la localité, le pachyderme sème la terreur.

Les habitants de Gbamélédougou, au centre du pays, vivent dans la peur et l’inquiétude. L’apparition de ce jeune éléphant les empêche de se rendre aux différents points d’eaux du village. L’animal, fou furieux, a détruit plusieurs fermes, en plus des dégâts dans les champs. Par mesure de précaution, la population s’abstient de vaquer à ses occupations. Mieux, elle demande au gouvernement ivoirien de s’atteler à capturer l’animal.

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Ce n’est pas la première fois qu’un conflit éclate entre un éléphant et les populations, faisant des dégâts. En 2020, Ahmed, un jeune éléphant qui s’est échappé du parc national d’Azagny depuis 2014, a aussi semé la terreur à Guitri. Il a finalement été capturé.

La principale cause de ces “conflits” est l’occupation des aires protégées, par la population. Et la culture du cacao y est pour quelque chose. Dabakala contribue à plus de 2,1% à la production nationale de cacao. Les plantations d’or brun continuent de sortir de terre, au détriment de la forêt et des aires protégées.

Selon une étude menée par des étudiants de l’université Félix Houphouët Boigny, la population d’éléphants de forêt est passée de 1.611 en 1994 à 225 en 2020. Des chiffres alarmants. Cela dit, en plus de vouloir recréer le couvert forestier de la Côte d’Ivoire, le gouvernement se doit de veiller au respect des aires protégées et des espèces menacées.

                                                                                                  James KADIE